Lorsque le chef révolutionnaire mexicain Quintero (Fernando Rey) est capturé, l'un de ses disciples se décide à chercher de l'aide. Il rencontre Chris Adams (Burt Kennedy), un pistolero réputé qui accepte de vendre ses services à condition de pouvoir monter une petite escouade de mercenaires.
Commençons par quelques mots sur le classique de John Sturges qui divise énormément les amateurs de western. Sans y voir, loin s'en faut, un des grands westerns américains ou même le fleuron de la filmographie du metteur en scène (on préfère largement Le Dernier train de Gun Hill ou le magnifique Un homme est passé, par exemple), force est de constater que le casting, le superbe thème de Bernstein et la bonne facture d'ensemble en font un film largement recommandable.
Un peu plus intéressante est la galerie de personnages. Un sous-Steve McQueen (Keno, un poil plus ambigu), un sudiste manchot dont le paranoïa rappelle Robert Vaughn, un noir, un bon père de famille, un tuberculeux et un paysan. Le casting n'a pas le coté all stars du premier opus mais il fonctionne remarquablement bien, notamment Monte Markham et un jeune Joe Don Baker franchement excellents. On a également moins l'impression que les comédiens cherchent à jouer les uns contre les autres et l'ensemble semble sur ce plan plus homogène que chez Sturges, à ceci près qu'un Burt Kennedy dans le rôle principal est loin de faire oublier Yul Brynner : ventripotent et inexpressif, il compose un Chris fade dont on se désintéresse rapidement.
Disons quelques mots sur la musique d'Elmer Bernstein. Certes, il s'agit d'un des plus beaux thèmes du western mais il est parfois remarquablement inapproprié ici. Wendkos est sans doute moins à blâmer qu'une composition enjouée et lyrique qui peine à se marier avec l'ambiance mercenaire - qui pourtant était la même dans l'original ou le thème passait mieux -. Sans faire des Colts des sept mercenaires un indispensable, il s'agit d'une production tout à fait convenable qui doit beaucoup à son metteur en scène, remplissant parfaitement son contrat de divertissement sans prétention auquel il manque surtout un minimum d'originalité et un acteur principal capable de porter le film sur ses épaules.
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